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Résumé du second chapitre du livre : Vers un big bang agricole ? Révolution numérique en agriculture de Jean-Marie Séronie

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Cet article est un résumé du second chapitre du livre de l’agroéconomiste indépendant Jean-Marie Séronie : « Vers un big bang agricole ? Révolution numérique en agriculture » paru en septembre 2016 aux éditions France Agricole.

Article 2/4 du résumé du livre

La mécanique d’une révolution foudroyante

Le carburant numérique : les données, le Big Data

Pourquoi cette révolution ?

La création, la collecte et le traitement de données en grande quantité, parfois mal différenciées avec les technologies dites de Big Data, constituent sûrement l’un des domaines de la révolution numérique parmi les plus prometteurs pour l’agriculture.

Que faire des données ?

L’évolution de nos possibilités d’acquisition de données est phénoménale : le coût de transfert des données baisse rapidement, celui de stockage est très faible et la puissance de calcul augmente de manière vertigineuse. La quantité de données créées via notre empreinte numérique ou en utilisant le matériel actuel est bien plus conséquente que tout ce qui a été enregistré depuis la naissance de l’humanité !

Les cinq « V » est une nouvelle approche des données associées au Big Data souvent présentée. A l’heure actuelle nous savons (Vélocité) traiter très rapidement un (Volume) un grand nombre de données originaire de diverses sources très (Variété) différentes car inorganisées, non structurées avec des formats variés avec (Véracité) une fiabilité accrue créant de la Valeur.

Quel sens à cet engouement pour les données

Nous mettons le monde réel en chiffre et les data scientists vont créer des algorithmes capables de traiter toutes ces données déstructurées. Pour l’agriculture il s’agit bien de tirer parti de ces enseignements afin de prendre les décisions les plus éclairées possibles en s’appuyant sur cet éclairage factuel nouveau. L’idée est de créer de la connaissance pour l’action à partir de données différentes et hétérogènes. La vraie valeur se créera sans doute à partir du partage de ces données ainsi valorisées pour un usage parfois très éloigné de la destination pour laquelle elles ont été initialement collectées et stockées.

Ouverture et confidentialité

Non seulement la donnée en elle-même ne vaut rien, mais en plus son traitement représentant un coût, il est vraisemblable que j’aurai à payer pour pouvoir en disposer une fois traiter ! La question de qui a accès à quoi dans quelle mesure et pour quelle finalité est centrale et délicate.

De nombreuses questions émergent de ce constat, entre autres : pourquoi freiner une ouverture bénéfique pour tous les agriculteurs ? Car c’est bien de l’échange et de l’hybridation (technique, économique…) que naît la valeur. Pourquoi ne pas s’intéresser d’avantage aux algorithmes (créateur de vraie valeur ajoutée) plutôt qu’à la propriété des données elles-mêmes (qui ne sont que la matière première)…

Une mine de données : l’internet des objets

Les objets connectés : la troisième révolution informatique

L’Internet des objets c’est tout simplement les objets connectés : ils envoient, reçoivent et partagent des informations via Internet. Ils contribuent fortement à la création de données.

Des capteurs permanents connectés

Par exemple un robot de traite identifie chaque vache et transmet toutes les informations relatives aux conditions de la traite comme à la quantité et la qualité du lait ainsi qu’à l’alimentation de la vache. Quel sera demain le métier du constructeur de robot de traite ?

Des objets connectés pour quoi faire ?

A côté des données produites par les machines, des capteurs autonomes conçus pour des usages spécifiques apparaissent pour donner des informations sur le niveau du sol, l’hydrométrie, la température ou le flux de sève par exemple. Leur croissance est exponentielle et ils apporteront des avancées majeures d’après M Porter dans : le monitoring, le contrôle, l’optimisation et l’autonomie. Ajoutons ici une spécificité agricole : la traçabilité en agissant sur la fiabilité et la sécurité.

Un moteur essentiel : « la foule des individus »

Le poids de la multitude

La foule des individus associe deux concepts qui forment presque un oxymore : le grand nombre et la personnalisation.

La force de l’individu

Qu’est ce qui aura le plus de crédit demain ? Un signe officiel de qualité ou des milliers de commentaires positifs relayés par un média et accessible directement via l’étiquette du produit ? La rencontre de la foule et de l’individu est un gisement inépuisable de confiance : c’est une révolution horizontale passant par la vidéo, les réseaux sociaux, les smartphones et qui échappe à tout contrôle des marques.

L’individu créateur direct de valeur

L’individu est aujourd’hui un véritable acteur de la chaine de valeur dans laquelle il peut s’inscrire comme salarié, travailleur indépendant, apporteur de service et/ou de conseil, loueur de matériel et consommateur à la fois !

Un bolide tous terrains : la plateforme

Une économie multidirectionnelle

Une plateforme est un site web sur lequel s’échange des informations et à partir duquel, sans aucun intermédiaire, se nouent des transactions, se partagent des connaissances, se font des paiements sécurisés, se concluent des contrats. Pour fonctionner elles doivent toucher un grand nombre d’acteurs et donc présenter une interface très ouverte.

De l’échange naît la valeur

La disruption du modèle économique vient du fait qu’avec ce système la dimension n’est plus unidirectionnelle (du producteur vers le consommateur) mais multidirectionnelle : les acteurs de la chaîne de valeur sont à la fois consommateur et producteur d’information, de service par exemple. L’effet réseau est très important : plus il y a d’acteur et d’interaction plus il se crée de la valeur.

Des modèles bousculés

La logique des plateformes bouscule nos habitudes, nos modèles sociaux et elle amène par ailleurs à une reconfiguration totale de la chaîne de valeur. Les start-up qui initient ces nouveaux modèles sans intermédiaire sont agiles et ne s’embarrassent pas des lourdeurs et des freins des organisations agricoles classiques. Il est possible qu’une logique d’activité prime de plus en plus face à une logique d’emploi et ce y compris au sein des organisations établies.

L’embrayage de la confiance : la blockchain

Utopie libertaire et universaliste

La blockchain est un registre virtuel géant sur lequel des transactions sont inscrites et conservées. Il est hébergé simultanément à de multiples endroits et est accessible à tous via Internet. Ce système fonctionne de manière parfaitement décentralisée et sans aucune autorité centrale. Il permet des transactions transparentes en toute sécurité, sans intermédiaire, donc à moindre coût et sans risque de corruption ou de détournement. L’exemple le plus emblématique est le « bitcoin » : une monnaie virtuelle.

Certification assurée sans intervention humaine

Dis autrement, avec la blockchain c’est la certification assurée sans intervention humaine. Elle est donc potentiellement applicable sur de nombreux sujets agricoles : assurance, traçabilité, signe de qualité, comptabilité, voire cadastre…

Des éclaireurs agiles : les start-up

Les vertus du mode design

Les start-up privilégient l’expérience utilisateur, l’expérimentation, le prototypage aux études de marchés.

Une fraîcheur dérangeante

Ce mode agile implique une grande ouverture et une qualité d’écoute de leur environnement accrue par rapport à une entreprise traditionnelle et apporte un dynamisme nouveau au monde agricole parfois sclérosé.

Un pilote autonome : intelligence artificielle

L’intelligence artificielle travaille sur la capacité de reconnaître mais aussi d’émettre de l’image, de l’écriture, de la voix, puis sur la structuration de la mémoire et enfin sur le raisonnement, la sémantique artificielle et la prise de décision ! L’agriculture bénéficiera comme les autres secteurs d’activité de ces avancées.

A SUIVRE

Les quatre chapitres de cet ouvrage font l’objet de quatre articles distincts. Vous pouvez donc lire les autres chapitres en vous référent aux articles correspondants.

Si vous avez appréciez la lecture de cet article ou l’écoute du podcast, vous pouvez les diffuser à la personne à laquelle vous pensez en ce moment.

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