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Aujourd’hui, de plus en plus de chefs d’entreprise agricoles se sentent concernés par l’impact de leur choix et de leurs pratiques sur l’environnement et sur la société dans son ensemble. Exercer son activité agricole de façon responsable et durable, tout en optimisant la performance économique est le défi de chaque entrepreneur.

C’est donc pour aider les céréaliers, éleveurs, maraîchers, viticulteurs et arboriculteurs qui ont un esprit d’entrepreneur que Gilles Cavalli a écrit Manager une entreprise agricole durable : Pour une démarche entrepreneuriale responsable, rémunératrice et résiliente. Publié en mars 2019 aux éditions France Agricole, cet ouvrage offre une vision à 360°, invite à la réflexion et permet de passer à l’action.

Un livre optimiste qui réconcilie entrepreneuriat et développement durable

Manager une entreprise agricole durable est un « objet littéraire non identifié », qui se situe entre le manuel pratique, l’étude universitaire et le guide de développement personnel et professionnel. Résolument optimiste et fortement documenté, l’ouvrage permet à ses lecteurs de voir leur entreprise agricole sous un nouvel angle.

Les raisons d’aborder l’entreprise agricole sous l’angle du développement durable sont multiples ; en effet, un grand nombre d’enjeux qui y sont liés concernent directement les entreprises agricoles. La mutation en cours est une nécessité pour notre avenir à tous et l’influence que peut jouer le monde agricole pour s’y engager positivement et fermement est une chance inouïe pour se replacer, en tant qu’acteur responsable, au cœur de la société.

La triple performance de l’entreprise agricole

La triple performance (sociale, économique et environnementale) des entreprises agricoles peut se concrétiser de multiples façons. Il est vrai que l’unité du monde agricole (cultiver et produire) s’exprime dans une diversité des pratiques ! Les types d’agriculture qui aujourd’hui se veulent dans une dynamique d’agriculture durable sont diverses (écologiquement intensive, bio, HVE, agroécologie…). Cependant, seule les approches qui ont des exigences fortes et ne se contentent pas de vouloir améliorer à la marge le système sont crédibles et peuvent concrètement avoir des impacts positifs significatifs et sur le long terme. Cela nécessitera des efforts et de profondes remises en question. De plus, l’entreprise agricole placée aujourd’hui en bout de chaîne de l’amont (semence, engrais, matériel, …) et en début de chaîne de l’aval (agro-alimentaire, distribution…) n’a pas pris, jusqu’à présent toute sa dimension et n’a pas mis en avant tout son potentiel en termes de développement durable. Pourtant, compte tenu de son activité même en lien direct avec la nature, dans des territoires ruraux, avec des conditions de travail parfois difficile, de multiples interlocuteurs commerciaux et surtout le fait de nourrir les personnes et de produire de l’énergie (et de stocker du carbone), l’entreprise agricole est au cœur de tous les enjeux liés au développement durable. C’est une chance incroyable à saisir pour rééquilibrer le pouvoir de force avec les entreprises (amonts et avals) et (re)gagner la confiance et la sympathie des consommateurs que nous sommes tous.

« Manager une entreprise agricole durable » s’adresse aux « Agripreneurs« , contraction d’agriculteur et d’entrepreneur. L’agripreneur est un décisionnaire autonome et responsable à la tête de son exploitation agricole. Il est fier de son métier et de ce qu’il entreprend, il raisonne et assume ses choix. Son objectif est de bien vivre grâce à son métier tout en contribuant positivement au développement durable de la société. Il considère que son entreprise a un rôle dans « un tout » qui est pleinement pris en compte.

Focus sur la responsabilité sociétale des entreprises agricoles (RSEA)

La définition proposée par l’auteur[1] de la responsabilité sociétale des entreprises agricoles est dans sa version courte :

« La contribution des entreprises agricoles au développement durable et au bien-être de la société. »

Dans une version plus aboutie et élaborée :

« L’intégration volontaire des préoccupations sociales et écologiques par les entreprises agricoles d’une manière stratégique et opérationnelle. Cette intégration se base sur un mode de relation juste et équitable avec toutes les parties prenantes internes et externes et ce, afin de satisfaire pleinement aux obligations juridiques applicables et d’investir dans le développement du capital humain et la préservation de l’environnement. ».

La RSEA renvoie donc à la déclinaison de la RSE à l’échelle de l’entreprise agricole.

L’agriculture durable[2] reprend les principes du développement durable en les ajustant au monde agricole : son but est d’amener les exploitations à être autonomes, viables économiquement, écologiquement saines, transmissibles, socialement acceptables et actrices de leur territoire.

En adaptant ces principes, l’agriculture durable a pour but de permettre aux agriculteurs de vivre décemment et en bonne santé de leur métier tout en diminuant leur impact environnemental et d’avoir un rôle actif dans leur territoire. Par raccourci, l’agriculture durable est souvent opposée à des formes d’agricultures conventionnelles ou comparée à l’agriculture biologique. En fait, elles n’ont pas le même statut : l’agriculture durable est une démarche d’amélioration, elle s’inscrit dans une dynamique d’évolution continue. Elle ne traduit pas un état. Elle n’est donc pas définie par un cahier des charges spécifiques et il n’existe pas UN modèle d’agriculture durable. En revanche, des méthodes de diagnostic basées sur des indicateurs économiques, environnementaux et sociaux peuvent proposer des pistes d’évolution vers une démarche plus agroécologique pour chaque exploitation.

Durabilité agricole

En 1998, Etienne Landais[3], chercheur de l’INRA (Institut National de la Recherche Agronomique), a défini l’idée de durabilité au sein d’une exploitation agricole par 4 composantes de durabilité :

  • La viabilité économique dépendant des différentes sources de revenus de la famille[4] : les revenus de la production, le montant des aides publiques à l’agriculture, et les revenus liés aux activités non agricoles des ménages ;
  • La viabilité sociale traduisant la qualité de vie de l’exploitant et de sa famille. Elle est liée à la fois aux facteurs internes (charge de travail, astreintes, conditions et pénibilité du travail …) propres au système famille-exploitation et aux facteurs exogènes tels que l’insertion dans les réseaux professionnels locaux, l’entraide, la qualité des relations entre les agriculteurs et les acteurs locaux ;
  • La transmissibilité intergénérationnelle du système d’exploitation en termes de succession qui est liée à la qualité des relations sociales et économiques évoquées ci-dessus, au capital à transmettre ainsi qu’à la place et à l’image de l’agriculture dans la dynamique locale de développement ;
  • La reproductibilité environnementale des écosystèmes liée à la qualité écologique des pratiques agricoles. Ces dernières sont appréciées à travers leurs effets sur les ressources naturelles : les sols, l’air, l’eau.

Cette définition reste pertinente même si elle s’axe exclusivement sur un modèle d’exploitations dites familiales qui n’est plus aussi représentatif du monde agricole que par le passé.

Engagements entrepreneuriaux responsables

L’activité agricole contribuant largement à un pan entier de l’économie appelé « secteur primaire », l’acte noble de production de denrée alimentaire étant à la base de toutes les civilisations, il est donc juste de porter un regard où l’agriculture dans toutes ses dimensions est au centre et non en début ou au milieu d’une chaîne. L’aspect entrepreneurial tient alors une place prépondérante puisque le rôle de l’entrepreneur est, dans cette optique, d’évaluer les impacts positifs et négatifs de son entreprise sur son environnement économique, social et environnemental. Le chef d’entreprise se doit de tout mettre en œuvre, si telle est sa volonté, pour minimiser les impacts négatifs et maximiser les impacts positifs qu’exerce son entreprise. Notons bien, ici, que les moyens par rapport aux autres acteurs des filières sont souvent limités. Ces moyens limités sont-ils le seul frein au déploiement d’une démarche de développement durable construite et affichée à l’échelle d’une entreprise agricole ou y-a-t-il d’autres points bloquants ?

L’entreprise agricole résiliente

Une entreprise agricole résiliente a la capacité de perdurer, de se relever et de continuer son activité après un choc important d’ordre naturel ou économique par exemple.

Cette notion est étroitement liée à la durabilité. En effet, une entreprise ne peut pas se dire durable si, suite à un événement négatif majeur, la structure périclite. Si les membres qui constituent l’entreprise agricole n’ont pas les ressources pour continuer après qu’ils aient été affectés par un événement, on considère logiquement que leur entreprise n’est pas résiliente.

Par exemple, une entreprise viticole travaille de manière privilégiée avec un importateur dans un pays avec lequel les relations politiques et commerciales sont au beau fixe. Après des élections dans ledit pays, les taxes douanières explosent rendant, le vin, hors de prix. Quelle est la capacité de l’entreprise à surmonter cet état de fait ? Ou encore, suite à un épisode de grêle, plus de 50 % des vergers d’une structure sont touchés. Comment y faire face ? Même si ce n’est pas l’objectif principal : la gestion des risques est intimement liée à la RSE.

Le phénomène de résilience s’entend donc de manière individuelle, à l’échelle de l’entreprise agricole mais également de manière collective à l’échelle d’un territoire ou d’une filière.

RSEA stratégique

La gouvernance, la performance économique, les contributions sociales, environnementales, économiques et territoriales résument à eux seuls ce que l’on entend par une démarche RSE à visée entrepreneuriale. La RSEA c’est une gouvernance comprise, maîtrisée et aboutie, une visée mercantile assumée et porteuse de sens qui s’appuie pleinement et concourt entièrement à avoir des impacts positifs sur les plans sociaux, environnementaux, économiques et territoriaux. La notion d’achat responsable vient compléter judicieusement cette approche globale.

Témoignages de lecteurs

« Ce livre est un véritable guide ! Il traite de nombreux sujets d’actualité et sa lecture m’a permis de me poser les bonnes questions pour mon entreprise. J’ai apprécié sa formulation, son vocabulaire et le plan. Sa forme est moderne. » Thierry Desvaux, agriculteur dans l’Yonne

« Je me suis reconnu dans de nombreux points et cela m’a amené à de nouvelles réflexions sur ma vie et mon entreprise. J’ai apprécié l’illustration de concepts complexes par des exemples simples. » Yohann Serreau, agriculteur dans l’Eure-et-Loir

« La notion d’agripreneur est centrale. Cet ouvrage contribue activement à la prise de conscience de l’agriculteur comme entrepreneur de terrain capable d’aborder son métier à 360°. Un écrit qui inspire et engage à la diffusion du concept. » Christiane Lambert, agricultrice en région Pays de la Loire, présidente de la FNSEA (Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles)

« Un livre très pédagogique pour rentrer dans la réalité de l’agriculture d’aujourd’hui et de demain. Une approche décloisonnée qui adapte très concrètement au monde agricole des réflexions et perspectives de durabilité issues d’autres secteurs. Le côté entrepreneur ressort très bien avec la partie dédiée à la création de valeur par la maîtrise des charges. »  Axel de Martene, directeur de Planet A

Pour acheter le livre directement sur le site des Editions France Agricole c’est ici

 

[1] Gilles CAVALLI

[2] https://dicoagroecologie.fr/encyclopedie/agriculture-durable/

[3] Etienne Landais, « Agriculture durable : les fondements d’un nouveau contrat social ? Le Courrier de l’environnement n°33, avril 1998

[4] E Landais parle de « système famille »

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